Un panorama exceptionnel

Niché au sommet d’une colline, à 500 mètres d’altitude, Saint Bresson offre un panorama exceptionnel sur la vallée de la Vis, la plaine de Ganges, le massif de l’Aigoual, les reliefs calcaires des roches de la Tude et du Pic d’Anjeau.

Dans un cadre grandiose et méditerranéen, le village de Saint-Bresson dévoile ses mas accrochés à des pentes sèches où dominent les chênes (verts et blancs), les châtaigniers et aussi les
oliviers. La rareté de l’eau a conditionné l’habitat, les cultures et les évolutions démographiques des siècles durant, créant une petite communauté autonome et façonnant des terrasses, remodelant les montagnes et arrosant les « horts » ( jardins maraîchers) par de savants systèmes de récupération de l’eau.
La truffe autrefois très présente vaut au village de porter provisoirement les noms de Mont-aux-Truffes et de Mont Truffier sous la Révolution.
La déprise agricole et la végétation envahissante transforment tout doucement le paysage. Ainsi, la truffe se raréfie même s’il demeure des coins cachés. Des coins où la récolte sauvage est interdite.
Le village est aussi connu pour sa production de fromages de chèvre. La disparition des châtaigniers et plus tard des oliviers, ne permet qu’une petite agriculture de niche comme l’oignon doux des Cévennes.

 

Etymologie

Nommé Sanctus-Brixius de Arisdio en 1248 dans le cartulaire de Notre-Dame-de-Bonheur, puis locus de Sancto-Brixio lors du dénombrement de la sénéchaussée en 1384, Saint-Brès d’Irle (1435), Saint-Bresson d’Hierle (1694) puis Mont Truffier en 1793 et enfin Saint-Bresson.

 Histoire

Des vestiges d’une occupation gallo-romaine indiquent une implantation d’une communauté villageoise et de mines très anciennes même si la première mention vérifitable remonte à 957 (Cartulaire de
Nîmes). L’exploitation d’un sous-sol permet d’extraire du plomb argentifère et du cuivre à La Blaquière, au Crouzet ainsi qu’au filon des Blacouzels.
Au Moyen-âge, le village vit sous la protection du Castrum Exunatis de Roquedur qui est démantelé à la suite de la Croisade contre les Albigeois (1243).
Au XVIe siècle la seigneurie de Saint-Bresson passe des Delmas, famille de bourgeois viganais, à la famille d’Assas.
Au siècle suivant, plusieurs familles du Vigan y achètent des terres qui leur fournissent aliments et bois de chauffage, à l’exemple des Barral d’Arènes, propriétaires des terroirs du ruisseau des Vinges, del Blacquasal, de Frigoulet, del Bruguié, de La Pourcasse, de la Fon del Mas, del Test… et de quelques mas : Troussel (mas de La Parlongarié), Poujol …
Le 4 octobre 1703, les révoltés camisards entrent dans le village, tuent deux personnes et incendient trois maisons appartenant à des familles catholiques après avoir fait main basse sur tout ce qu’ils pouvaient dérober. A la même époque le détachement de « soldats de bourgeoisie » de Saint-Bresson est envoyé pour la garde de la ville du Vigan, menacée par les camisards.
A partir de 1781, le creusement d’une mine permet l’exploitation d’un important gisement de charbon.
Chênes verts et chênes blancs favorisant les truffes donnent des récoltes importantes et sont très appréciées.
En 1791, le curé Benoît prête serment à la Constitution civile du clergé, accepte la cure du Vigan, mais par la suite abjure, se marie, divorce peu après et doit quitter le pays sujet de l’opprobre publique.
A la même époque, le presbytère catholique bien que propriété de la commune est vendu comme Bien national et ne pourra être rétrocédé. Pour le remplacer, un nouveau bâtiment est édifié en 1841. Au XIXe siècle, la paroisse possède deux annexes : Roquedur et Saint-Julien-de-la-Nef.
Le village est de tout temps demeuré une petite société montagnarde et rurale, occupée essentiellement à l’agriculture, avec ses traversiers complantés de vignes, de pois chiches, d’oliviers et d’une grande variété d’arbres fruitiers (noyers et figuiers). L’implantation du mûrier semble plus tardive qu’ailleurs, la subsistance locale passant avant le travail de l’extraordinaire.

Le village est aujourd’hui encore, un lieu préservé, hors du temps, à la croisée des chemins… une belle découverte.

Un village à haut débit

Enclavé mais connecté ce village a su montrer sa détermination afin de permettre à ses habitants de bénéficier d’un réseau internet de qualité.
La motivation des habitants et la forte implication du maire ont permis au village de se doter d’un réseau Internet mutualisé.
17 foyers se partagent une double connexion qui fonctionne parfaitement depuis 8 ans. Véritable levier de développement économique, ce réseau est devenu indispensable à plusieurs professionnels qui privilégient le travail à distance.

 

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