Installé depuis 2016 à Mandagout et associé avec son frère, Gaëtan cultive sur des terrassiers, 2 hectares d’oignons doux mais aussi 2 hectares de châtaigneraie ainsi que des vergers diversifié.
Typique des Cévennes, l’oignon doux est une AOP, Appellation d’Origine Protégée (AOP). Ça veut dire que les producteurs doivent suivre un cahier des charges et que leurs parcelles doivent être situées sur une aire géographique limitée au sud-ouest des Cévennes. Chez Gaëtan et son frère, l’oignon est cultivé, trié et stocké puis amené à la coopérative Origine Cévennes, à St André de Majencoule qui le commercialise dans toute la France et même en Europe.
Cultivé sur les terrasses entre mai et août, l’oignon doux ne reste que quelques mois sur les parcelles, le reste du temps, elles sont couvertes par des engrais verts qui régénèrent le sol.
explique Gaëtan. C’est pour cela que sur certaines bonnes parcelles, l’oignon doux est cultivé chaque année. Sur d’autres, les rotations sont nécessaires. « On peut laisser un engrais vert ou planter d’autres légumes : pommes de terre, courge, carottes, aubergine, courgette, on sait faire ! Cela pourrait, par exemple, nous permettre d’approvisionner la restauration collective du Pays Viganais dans le cadre du PAT. »
Les grosses problématiques auxquelles les agriculteurs vont devoir faire face sont le réchauffement climatique et le manque d’eau.
L’année dernière, une cicadelle (un insecte) a profité des fortes chaleurs pour ravager une partie des cultures. Et les températures caniculaires ont augmenté les besoins en eau des oignons…
Ne sachant pas où cela le mènera ces prochaines années, Gaëtan préfère diversifier ses productions et ses débouchés. Son verger de châtaigniers est greffé avec des variétés comme Marron Dauphine et Bouche Rouge. Et depuis, lundi 16 janvier, la châtaigne des Cévennes a elle aussi son AOP ; seule les variétés typiques des Cévennes peuvent avoir la labellisation ainsi que les produits transformés qui en sont issus. Actuellement, la ferme investit dans un atelier pour transformer la châtaigne sèche et faire de la farine. L’atelier sera aussi disponible pour transformer les châtaignes d’autres producteurs. Les fruits sont aussi un débouché intéressant.
Retrouvez ici plus d’informations sur le Projet Alimentaire Territorial du Pays Viganais