La population de la communauté de commune du Pays Viganais est répartie (~10 000 habitants) de manière très hétérogène sur le territoire avec une concentration forte au Vigan. En effet, environ 3 habitants sur 10 habitent au Vigan et 7 sur 10 habitent dans l’aire urbaine Avèze, Aulas, Molières-Cavaillac-Bréau Mars. Par conséquent, les conséquences de l’artificialisation sont particulièrement visibles dans ces zones là. Elle est tellement marquée qu’aujourd’hui, l’urbanisation est quasi continue entre ces 5 bourgs. ,
De multiples explications
La démographie générale
Cette extension est à regarder avec de l’évolution de la population. Si depuis les années 90 la population de l’intercommunalité reste globalement stable. On observe une augmentation de population entre 1975 et 1990, où le territoire gagne 500 habitants et il gagnera encore 383 dans la décennie suivante. En moyenne c’est 37 habitants supplémentaires par an qui sont accueillis.
Toutefois, la répartition de cette population est inégale. Sur cette période 500 habitants se sont greffés aux 5 communes de l’aire urbaine.
L’usage des logements
La CCPV est un territoire principalement résidentiel (60,4%, de résidences principales). Toutefois, la proportion des résidences touristiques est considérable, représentant 28,6% du parc des logements. Comme pour la population, cette répartition des résidences principales et touristiques n’est pas homogène. Alors que quelques communes font face à un abandon croissant voire exponentiel de logements du tissu ancien (16,8% de vacance des logements en 2018 contre 6,3% en 2008 sur la commune d’Arre), le taux de vacance n’a que très peu augmenté à l’échelle de la CCPV (10,3% en 2008, puis 10,4% en 2018). Par contre, il faut noter une certaine concurrence entre d’une part les résidences principales et d’autre part les résidences secondaires sur plusieurs communes. Dans onze communes du territoire, la part des résidences secondaires représente plus de 40% du parc. Ainsi, les communes d’Alzon, d’Arphy, d’Arrigas, d’Aulas, d’Aumessas, de Blandas, de Campestre-et-Luc, de Pommiers, de Rogues, de Roquedur et de Vissec ont une vocation beaucoup plus touristique. La commune d’Arrigas se démarque notamment avec quasiment 60% de résidences secondaires sur son territoire
Le desserrement des ménages c’est un phénomène observée sur l’ensemble du territoire national qui désigne le fait que nous sommes de moins en moins nombreux par foyer. Progressivement on est passé de presque 3 personnes par ménage en 1968 pour moins de 2 personnes par ménage en 2024. Par conséquent pour accueillir la même population il faut en moyenne 1,5 fois plus de logements. Ce phénomène s’explique par le vieillissement de la population et l’explosion des familles monoparentales.
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L’attrait du pavillonnaire en dépit des centres anciens plus denses
La maison individuelle représente le standard du logement actuel avec 73,5% du parc de logement. En parallèle, les centres anciens se vident. Notamment depuis le début des années 2000 ou on constate une accélération (+36%) du phénomène alors même que la population se stabilise. Le taux de vacance peut être considéré comme préoccupant lorsqu’il dépasse les 10%. A l’échelle de la CCPV, c’est le cas de huit communes ; Alzon (10,9%), Arphy (13,1%), Arre (16,8%), Avèze (11,1%), Montdardier (10,6%), Saint-Bresson (15,2%), Saint-Laurent-le-Minier (13,1%), le Vigan (17,2%).
Le développement d’infrastructures et d’activités
Les extensions pavillonnaires ne représentent pas le seul facteur de développement urbain entre 1965 et le début des années 2000. C’est en effet à cette période que certains vergers de la plaine ont cédé leur place à de vastes entrepôts de stockage, industrie du bois et de confection textile. Ces grands bâtiments se trouvent à proximité de la plaine de Cavaillac ou à l’Est du centre-bourg du Vigan.