La commune comprend le vieux village de Molières ainsi que plusieurs hameaux : Cavaillac, Lasfons, Rugnès, le Buisson ainsi que des exploitations agricoles : le Pont d’Andon, le mas de Rivière, Laparot, Le

Mazet…

Etymologie

Dans le cartulaire de Notre-Dame-de-

Bonheur en 1162, le village de Molières est désigné sous le nom de ecclesia de Molieyriis, puis de Moleriae en 1384 lors du dénombrement de la sénéchaussée.

Concernant Cavaillac, on trouve Territorium de Cavallaco dans une charte de 1250.

Histoire

La commune de Molières-Cavaillac est traversée par l’ancien chemin des Rutènes.

Avant la conquête de la Gaule par Jules César, cette ancienne voie relie les terres des Volques Arécomiques (dont la capitale était l’actuelle ville de Nîmes) avec le pays des Rutènes (ayant pour capitale Albi puis Rodez). Des éléments archéologiques indiquent la présence d’implantations gallo-romaines sur la colline de Molières et dans la plaine de Cavaillac.

De 1274 à 1789, le prieuré de Molières est tenu par un vicaire nommé par l’évêque de Nîmes sur présentation des chanoines de l’abbaye de Notre-Dame-de-Bonheur.

Avec ses murs hauts et épais, sa position centrale et relativement dégagée des maisons environnantes, l’église paraît avoir été au centre d’un petit ensemble fortifié comme le laisse supposer l’imposante tour du clocher et la mention fréquente du « fort » dans les documents anciens.

En 1562, les villageois se convertissent massivement au protestantisme. L’église est alors transformée en temple. Le 22 mai 1656, l’adversaire acharné des protestants, le très catholique Pierre de Montfaucon, baron d’Hierle, y établit une trentaine d’hommes à sa solde, avec armes et provisions. Le

28 mai, les bourgeois et les paysans d’Aulas et de Bréau, voulant mettre fin aux brigandages de cette troupe, prennent d’assaut le fort et jettent les bandits au cachot.

Plusieurs carrières de pierres sont exploitées et les blocs extraits alimentent les chantiers des environs, comme en 1602, où la pyramide en pierre de taille placée au sommet du griffoul de la place du marché du Vigan provient de Molières.

En 1699, plusieurs moulins fonctionnent sur l’ensemble de la paroisse ; moulins bladiers (céréales) et moulins à foulons utilisés pour la confection des draps de laine.

En 1751, une papeterie à deux cuves est établie au mas Cavaillac et produit surtout du carton d’emballage vendu dans tout le Languedoc.

Le plus important gisement de houille (charbon de pierre) des Cévennes viganaises se trouve dans la plaine de Cavaillac. Des sites sont exploités par intermittence dès le XIVe siècle comme le prouve un acte notarié du 7 novembre 1324, qui indique que deux Viganais ont vendu, pour vingt sols tournois, à trois autres, le droit d’exploiter eux-mêmes ou de faire exploiter par autrui le charbon qui se trouve sous une terre leur appartenant dans le terroir de Cavaillac, entre la rivière Coudoulous et le chemin d’Aulas à Avèze.

En 1783, le Sieur Nicolas, allemand d’origine, obtient le privilège exclusif de l’extraction. Cette mine est d’une exploitation malaisée, parce que les eaux des deux rivières qui l’environnent inondent régulièrement les galeries. Le charbon sert notamment aux filatures. L’exploitation cesse en 1788 puis reprend sous la Restauration. Les mines de charbon cessent d’être exploitées après 1876.

La commune prend le nom de Molières-Cavaillac en 1894.

Plusieurs champs de mûriers témoignent des tentatives de relance de la soie initiée dans les années 1970 avec le C.A.T. des Magnans. Depuis de nombreuses années, la commune de Molières-Cavaillac connaît un développement de l’habitat résidentiel important.

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