Qu’est ce que NATURA 2000 ?


C’est un vaste réseau écologique européen destiné à la préservation de la biodiversité. Il vise la mise en place de mesures de gestion, de conservation et de valorisation en faveur des milieux naturels et des espèces associées, ainsi que de la médiation entre acteurs concernés par la biodiversité et le développement du territoire. Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l’Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu’ils contiennent. Il est régit par deux directives:

 

 

La directive Oiseaux adoptée en 1979. Elle a pour objet la conservation de toutes les espèces d’oiseaux sauvages, et définit les règles encadrant leur protection et leur gestion. Ces zones sont dites zones de protection spéciale (ZPS).
La directive Habitats faune flore 92/43/CEE du 21 mai 1992. Elle a pour objet la conservation des habitats naturels et des habitats d’espèces, représentant les zones spéciales de conservation (ZSC).

 

 

🪶Des espèces d’intérêt communautaire à protéger

Ces directives permettent d’avoir un cadre commun afin d’intervenir en faveur de la préservation de milieux naturels et d’espèces animales et végétales en forte régression ou en voie de disparition à l’échelle européenne, dits « d’intérêt communautaire ».

De nombreuses espèces remarquables sont présentes sur les quatre sites NATURA 2000. Ces zones regroupent 19 espèces d’oiseaux de l’annexe I de la Directive Oiseaux, dont l’Aigle Royal, Oedicnème criard, ou encore le Crave à bec rouge. D’autres espèces d’intérêt communautaire sont inféodées aux zones NATURA 2000, comme la Rosalie des Alpes , le Lézard Ocellé ou encore le Pélobate Cultripède.

Lézard Ocellé (Timon lepidus)

Rosalie des Alpes (Rosalia Alpina)

Pélobate Cultripède (Pelobates cultripes)

Aigle Royal (Aquila chrysaetos)

La concertation avec tous les acteurs du territoire concernés a ainsi pour ambition de définir les objectifs suivants :

  ◾Maintenir ou rétablir le bon état de conservation des habitats et espèces pour lesquels le site a été désigné en Natura 2000, via le développement de la connaissance et la mise en place de mesures de gestion adaptées ;
  ◾Prendre en compte les exigences économiques, sociales et culturelles ainsi que des particularités régionales, car les projets d’aménagement ou les activités humaines ne sont pas exclus dans les sites Natura 2000, sous réserve qu’ils soient compatibles avec les objectifs de conservation des habitats et des espèces concernées.

🧭 Ou se situent ces zones NATURA 2000 ?


La communauté de communes du pays Viganais est opératrice dans la gestion de sites Natura 2000, à savoir :

  • Une Zone de Protection Spéciale des « gorges de la Vis et du cirque de Navacelles » (20 231ha)

  • Trois Zones Spéciales de Conservation des « gorges de la Vis et de la Virenque » (5 590ha), des « causses de Blandas » (7 912ha) et des « causses de Campestre-et-Luc » (3 624ha)

 

Communes concernées par le site Natura 2000 « Gorges de la Vis et Cirque de Navacelles »Alzon, Arre, Arrigas, Bez-et-Esparon, Blandas, Campestre-et-Luc, Molières-Cavaillac, Montdardier, Pommiers, Rogues, Saint-Laurent-le-Minier, Vissec.
Communes concernées par le site Natura 2000 « Causse de Blandas  »  Alzon – Arre – Arrigas – Blandas – Montdardier – Rogues – Vissec.
Communes concernées par le site Natura 2000 « Causse de Campestre-et-Luc » :  Campestre et Luc et Vissec
Communes concernées par le site Natura 2000 « Gorges de la Vis Virenque » : Alzon, Blandas, Campestre et Luc, Montdardier, Rogues, St Julien de la Nef,St Laurent le Minier, Vissec,  Cazilhac, Le Cros,  Gornies, St Maurice Navacelles, Sorbs, La Couvertoirade et Sauclières.

 

 

👉Les actions de Natura 2000 :


🔸Un plan de gestion pour cadrer les actions locales

Afin de mener à bien cette politique Natura 2000 à l’échelle de chaque site, un document d’objectif (nommé « DOCOB ») est élaboré par la structure opératrice locale et rapporte :

  • Le diagnostic écologique concernant l’inventaire et l’analyse de l’existant avec la localisation ou la répartition des habitats et des espèces d’intérêt communautaire au sein du site ;

  • Le diagnostic socio-économique prenant en compte l’inventaire et la description des activités humaines sur le site (pratiques agricoles, forestières, récréatives, commerciales, etc) ;

  • La hiérarchisation des objectifs de conservation ou de restauration des habitats naturels et des espèces ;

  • Les enjeux et objectifs de gestion avec la définition des orientations ;

  • Les mesures de gestion pour ce qui est :

    • Des propositions de mesures de conservation (contrats ou chartes Natura 2000) ou de prévention (étude d’incidence Natura 2000),

    • Des modalités de mise en œuvre, suivi et évaluation de ces mesures,

    • Des dispositions financières d’accompagnement.

Le DOCOB n’a pas de valeur réglementaire, c’est surtout un document d’orientation, de référence et d’aide à la décision pour les différents acteurs ayant compétence sur le site.

Il est validé puis supervisé par un comité de pilotage qui se réunit tous les ans, et permet de faire le bilan de la gestion du site Natura 2000, d’adopter des réorientations qui s’imposeraient et de valider le programme de l’année à venir.

🔸Une gestion concertée

L’organe de concertation que représente le comité de pilotage rassemble les administrations, les collectivités, les structures professionnelles, les usagers, les scientifiques et les associations.

Tous ces acteurs participent ainsi à la gestion et au développement de leur territoire dans le but de concilier la préservation de l’environnement avec les activités humaines.

Pour ce qui est de la mise en œuvre des actions ainsi concertées et prévues dans le DOCOB, c’est la structure animatrice désignée au comité de pilotage qui s’en charge pour une durée de 3 ans renouvelable. Elle assure l’animation, l’information, la sensibilisation, l’assistance technique à l’élaboration des projets et au montage des dossiers.

💡Ce qu’il faut retenir …


Natura 2000 est un outil de protection de l’environnement, volontaire, contractuel, et nécessitant un travail de cohésion entre les acteurs d’un territoire, afin de mener à bien sa politique de préservation de l’environnement au sein d’un territoire habité et économiquement développé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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